mardi 31 juillet 2012

Sexe, couple, spécialiste du frifi.

Ceci est un article RE-FLE-XION.
Alors réflexionnons ensemble.
Je m'interroge.
Sur les gens. L'amour. Le couple. Le sexe. Toussa Toussa.
A toutes celles et ceux qui se poseraient la question, non je ne m'interroge pas sur tout ça parce que ça va mal dans mon couple, merci ça va très bien et même si ça n'allait pas je ne le dirais pas ici (poilokiki).



Je me demande ce qui fait qu'un couple dure, je me demande s'il y a une recette miracle, je me demande comment on fait pour aimer tout le temps l'autre pendant longtemps, comment on fait pour avoir encore envie de baiser, je me demande comment font les mères de famille qui ont les enfants, un travail et qui ont encore envie de faire du sekse, je me demande s'il y a un bon timing pour décider de vivre ensemble/se marier/avoir des enfants (pas forcément dans cet ordre), comment on fait pour résister à la tentation...
Tout ça, tout ça. J'ai envie de dire que des milliers de gens se sont posés, se posent et se poseront encore les mêmes questions. Des centaines de psy, de magazines, de gens expérimentés y ont répondu, de façon plus ou moins biens, mais au final personne n'a vraiment la réponse. Pas de recette miracle. Pourtant moi petite jeune inexpérimentée j'aimerais avoir la recette miracle. OUAIS D'ABORD.
Je vous préviens cet article va partir en cacahuète parce que ça va être de la réflexion EN VRAC.

Pour vous situer un peu le truc.

J'ai 23 ans, je pense que je peux dire avoir aimé vraiment dans ma vie 2 ou 3 fois (à partir de mes 15 ans, je ne compte pas avant) et j'ai eu 2 relations importantes, sérieuses, de celles où tu te dis "tiens ce serait chouette que ça dure un peu plus longtemps qu'une pile Duracell". Je n'ai pas spécialement papilloné entre tout ça, même si j'ai beaucoup fait la fête, j'ai beaucoup dragué, flirté, kissouillé. 

Après, j'ai ce que l'on appelle des ami(e)s, des copines et vous savez quoi ? Les filles ça parle (le roulé boulé de Ross) ! Les filles ça parle cul, bite, poils, nichons et ça parle aussi sentiments, love-love, engagement, papillon, bisounours toussa, toussa. Autour de moi il y a donc toutes sortes de filles, des "en couple depuis longtemps mais que ça va pas", "des en couple depuis longtemps mais que ça va", "des fraichement célibataires" "des célibataires de longue date", "des papillonneuses" "celles qui alternent longue relation et papillonages", "celles qui ne sont pas en couple depuis longtemps" (ETC) des hétéros, des lesbiennes. BREF il faut de tout pour faire un monde.
Et moi j'aime bien écouter mes copines, moi j'aime bien lire aussi ce qui se passe sur les forums notamment les forums madz où plein de nanas racontent leurs histoires de fesses et/ou de coeur. C'est fou comme on en apprend.
Et c'est comme partout, on arrive avec des certitudes, des croyances biens ancrées, des choses dont on est sûr, puis on ressort toute chamboulée, parce qu'il n'y a pas de code, pas de règle et qu'on ne sait jamais sur quoi on va tomber.


 

Génération perturbée.

Ce qui ressort quand même de tout ça, c'est que notre génération est toute cabossée. Nous prenons tous plus ou moins nos grands parents comme symbole de l'amour suprême, de l'amour qui dure, alors que dans le fond on sait très bien que ce qui a empêché nos grands parents de se séparer c'est plus la morale, la bienséance, les enfants, le manque de revenus pour madame, que l'amour durable et éternel. N'empêche qu'on admire tous ça, cette dévotion. Pourtant en tant que fille je ne suis pas sûre que la situation de ma grand mère était plus enviable que la mienne. Ma grand mère n'avait pas de salaire à elle, ma grand mère - si on en croit les spécialistes sur le sujet (LOL) - n'a sans doute du jamais connaître le plaisir sexuel (du moins pas comme nous). Est ce qu'elle a pour autant été plus malheureuse ? Je ne sais pas. Si on généralise un peu, on peut se dire que certes la situation de nos grands parents étaient moins enviables que la nôtre, il y avait peu de place pour le plaisir, pour les loisirs tout ça, tout ça. 

Nous, nous sommes LA génération du plaisir, la génération Y comme aiment dire les spécialistes. Plus je réfléchis, plus je me dis que j'en suis la parfaite petite représentante. Mon boulot me paraît chiant, je ne fais aucun effort et je n'envisage pas de faire la même chose toute ma vie, j'ai envie de bouger. Nos parents c'est la génération de la libéralisation, sea, sex & sun, vas-y que je te crame mon soutien gorge à la tronche et que je divorce dans la foulée et tant pis pour les enfants. Ouais c'est un peu ça. Nous sommes des enfants de divorcés. Et s'ils n'ont pas divorcé, on les a vu se déchirer pour une raison ou une autre. Rares sont aujourd'hui mes amis dont les parents vivent encore ensemble et ont l'air à peu près heureux. Et dans tout ça, il y a nous. PAUME. 

Quel est le rapport avec le couple ? Le rapport c'est que souvent on n'y croit plus. Si nos parents en se mariant y croyaient sans doute encore et qu'ils ont déchanté plus tard, nous on a 20 ans et on sait très bien qu'on ne passera pas 60 ans avec la même personne. Ouais. On espère hein, on l'espère fort, sinon on se contenterait de vivre en célibataire toute notre vie mais on n'y croit quand même pas. Et pire quand on voit qu'un couple a l'air de fonctionner sur du long terme on se dit que forcément c'est louche, l'un va voir ailleurs ou alors ils n'ont plus de vie sexuelle ...


 

Liberté, indépendance, couple, révolution sexuelle, orgasme, plaisir ...

Le deuxième souci je dirais que c'est aussi que notre société recherche le plaisir, le plaisir, le plaisir. Qu'il soit sexuel ou pas. Société de consommation, bonjour. Je prends, je consomme, je jette, que ce soit ta bite ou un jean. Le couple est alors vu comme un carcan, un truc fondamentalement mauvais qui nous empêcherait nous de nous épanouir. Je trouve que c'est encore plus vrai chez nous les filles qui sommes des produits de la libéralisation de la femme, où il y a une sorte de "pression" à nous épanouir personnellement, dans notre carrière, dans le sexe, où finalement il est presque mal vu aujourd'hui d'être heureuse juste en ayant sa vie de famille comme "passion". 

Encore une fois j'en suis la parfaite petite représentante. J'ai peur en me mettant en couple de perdre ma liberté, j'ai peur de perdre en indépendance, j'ai peur d'avoir moins de temps pour moi. Je me fais passer avant mon couple. Du moins j'essaie, parce que dans les faits ce n'est pas vraiment ça. Dans le fond je suis une midinette comme les autres. C'est une question qui revient énormément ça, la question de savoir concilier liberté, indépendance et couple. C'est quelque chose qui turlupine énormément notre génération. Nous sommes d'autant plus persuadés que savoir garder du temps pour soi et faire des choses pour soi sont les clés de la durée d'un couple. J'ai envie de dire on en verra les résultats dans 30 ans.

Alors c'est quoi le secret ?

La question du timing dans un couple pose énormément de questions aussi. Je connais des gens qui habitent ensemble très vite, d'autres qui attendent un peu, d'autres qui attendent longtemps. C'est une question d'âge, de maturité, de se sentir prêt aussi. C'est sûr. Mais j'entends aussi tellement de gens dire que vivre en couple, ça change tout, ça gâche tout. Je me demande si au final il y a un bon moment pour ça.
Puis l'usure. Il y a cette période folle du début où tu te jettes sur l'autre sans arrêt, où ton corps réclame son corps, sans cesse, envers et contre tout. Puis ça se calme. Et je mets au défi quiconque de me dire que cette période là ne lui manque pas, ne serait-ce qu'un peu.  J'ai lu sur Internet, que les seuls couples pour lesquels cet état durait c'était ceux qui étaient éloignés géographiquement ou qui espacent leurs rencontres. Mais il y a un moment où ce n'est plus possible, il y a forcément un moment où tu crées une intimité, où tu as envie de plus, tu as envie de partager autre chose qu'une folle nuit de baise.

Alors c'est QUOI le secret ?
Evidemment, j'ai 23 ans, je n'ai pas la réponse à cette question (vous vous attendiez à quoi hein franchement ?).



Respecter les goûts de l'autre


Du haut de ma formidable expérience je peux juste dire deux choses (follement passionnantes). Avoir les mêmes goûts musicaux, cinématographiques, culinaires, culturels dans le fond on s'en fout. VRAIMENT. Bon évidemment si vous, vous passez vos week-end en boîte et que votre copain ne jure que par les longues soirées pépères à lire au coin du feu, vous risquez d'avoir quelques soucis, et encore que... rien n'est incompatible. L'important au final c'est de respecter les goûts de l'autre et d'être curieux des passions et la vie de l'autre. Si votre partenaire est trop con pour avoir envie de découvrir ce que vous aimez, et s'intéresser à vos passions, votre vie, larguez-le, ça sert à rien. S'il déteste les chevaux, vous ne lui ferez pas aimer l'équitation. Par contre si vous ne jurez que par les films d'auteurs kazakhs et que lui aime les super productions hollywoodiennes, ça ne peut pas vous faire de mal de temps en temps d'aller vous faire un blockbuster et au pire si vous n'avez pas aimé, ça vous vaudra un super débat après et ça c'est cool. Echanger c'est cool (ne me remerciez pas pour cette phrase philosophique). 

Ce qui est VRAIMENT important au final c'est que vous partagiez les mêmes idées concernant la vie, le couple, que vous ayez la même vision des choses sur où vous voulez aller, comment... Bon évidemment, ça on ne peut pas le savoir au premier rencard. Mais si votre mec vous raconte que son rêve est d'aller vivre au milieu d'une tribu amazonienne en adoptant des lamas et que vous vous rêvez d'un duplex dans Londres, ça va être mal barré. L'important c'est d'avancer ensemble et d'avoir les mêmes idées de l'avenir. Bon dans les grandes lignes hein. On va pas chipoter. Si vous voulez un enfant mais que lui veut l'appler Jean Michel et toi Bryan, je pense que c'est conciliable (Jean-Bryan est un très joli prénom).

 

"Il ne sait pas que je n'aime pas les brocolis et que j'adore la levrette."

Je pense aussi que la clé du truc c'est la COMMUNICATION. Oui des années d'expériences pour en arriver à cette conclusion pertinente. Non sérieusement, parfois certaines me disent "je pense ça mais je ne sais pas comment lui dire", "il ne sait pas que je n'aime pas les brocolis et que j'adore la levrette". Moi je pense qu'il faut savoir parler de tout, même des choses gores, pas classes, mais surtout savoir parler de ses envies, sexuelles ou pas. Si franchement vous ne parvenez pas à dire à la personnes avec laquelle vous couchez "prends moi sauvagement dans les buissons" c'est quand même qu'il y a un souci... C'est drôle comme dévoiler nos corps, dévoiler notre chatte, ne nous posent aucun problème mais dès qu'il s'agit de PARLER de ses envies profondes il n'y a plus personne. C'est comme les sentiments vous me direz, notre génération biberonnée au porno peut bien souvent dire "baise-moi" mais "je t'aime" c'est souvent plus compliqué. Bref, je m'égare. 

Croyez-le ou non je suis effarée par le nombre de filles qui n'osent pas dire ce qu'elles pensent, ce dont elles ont envie à leurs copains, de peur de leur réaction. Evidemment certaines choses sont plus faciles à dire que d'autres et surtout tous les garçons ne sont pas aussi réceptifs mais PARLEZ bon sang de bonsoir, dites quand ça va mais aussi quand ça va pas. Sinon ça va droit dans le mur. C'est ce que je pense. Tout cela n'est qu'un immense ressenti par rapport à ce que je peux entendre à droite, à gauche. J'ai pas la prétention d'en savoir plus qu'un(e) autre.


 

M.Moule spécialiste en psychologie de la foufoune

Par contre si je peux aussi donner un dernier conseil, BALANCEZ vos putains de magazines féminins qui vous donnent des conseils sur comment faire la brouette irlandaise et avec M.Moule spécialiste en psychologie de la foufoune qui vous dira que la levrette c'est un truc de prolo et que plus tu es friquée, plus tu domines (allez voir là pour la réponse ultra pertinente) ou encore que la fellation c'est le ciment du couple et que celles qui ne la pratiquent ont une sexualité enfantine. Ou encore ces conneries comme quoi il y aurait une différence entre l'orgasme clitoridien qui serait celui de l'enfance, de la petite fille qui découvre son corps et l'orgasme vaginal qui serait celui de la vraie femme, même que quand t'entends ça tu as envie de dire TAAAAA GUEULE FREUD. Bref, les magazines type Elle, Grazia, Cosmo Glamour sont rigolos à lire, certes, mais ne prenez-pas ce qu'ils racontent au pied de la lettre par pitié. 

Chacun a sa façon de prendre son pied, à partir du moment où ça se passe entre adultes consentants, que tu prennes ton pied en te faisant attacher avec des lanières en cuir et tripatouiller avec un plumeau ou que tu préfères un sage missionnaire dans un champ de blé (les deux ne sont pas incompatibles d'ailleurs), on s'en fout.
C'était la sage parole du jour.

Bref, j'avais envie de réflexionner (oui je sais que ce verbe n'existe pas) là-dessus, parce que le sexe, le couple tout ça sont des sujets qui me passionnent. Oui je crois que vraiment ça m'intéresse de comprendre tout ça, de voir comment ça fonctionne, comment les gens gèrent les choses, comment les gens évoluent, notre rapport au corps, au couple, à l'amour, au sexe... Sur le sujet je ne peux que vous conseiller le dernier Les Inrocks spécial sexe où j'ai découvert énormément de choses, toutes plus WTF les unes que les autres, mais je vous en reparlerais sûrement ...




Toutes les photos sont de Chad Moore un photographe découvert grâce aux Inrocks et dont vous pouvez aller voir le site


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire