vendredi 21 janvier 2011

La Route de la Soie. / The Silk Road. Saatchi Gallery. Lille 3000 exposition.




L’expo ne devait durer que jusqu’au 16 janvier, quand elle a été prolongée bingo j’y suis allée ! Le jeudi, oui parce que je suis une radine et que le jeudi à partir de 17h c’est gratuit pour les étudiants.


Déjà, la route de la soie, moi comme une grosse babache, je n’avais pas fait le rapprochement, route de la soie, méditerranée etc, faut dire que ça ne saute pas aux yeux sur l’affiche non ? Tous les artistes présentés étaient indiens, pakistanais, chinois, iraniens etc …
Cette expo était vraiment très intrigante, dans le sens où chaque œuvre, chaque sculpture, chaque tableau cachaient une idée politique, une vision du monde, une façon de voir les choses. Il ne s’agissait pas juste de trouver une œuvre à son goût ou de ressentir des émotions, non derrière chaque « chose » il y avait un message. C’était très troublant et parfois très dérangeant. Oui cette expo m’a dérangé, du début à la fin. Parfois je me sens con quand même, quand je vois ce que certains font, créent, imaginent, quand on voit l’interprétation qui en est donné, on se dit « wahou mais où vont-ils chercher tout ça ? », même si souvent je suis admirative, parfois ça va trop loin pour moi et je ne suis plus…

Petit retour sur la Saatchi Gallery qui est un musée d’art contemporain à Londres, à Chelsea plus exactement. L’expo à Lille résulte d’un partenariat avec la Saatchi Gallery, toutes les œuvres exposées au tripostal viennent de là.

Zhang Huan, Ash Head.
Oeuvre réalisée à partir des cendres d'encens des temples boudhistes de Shangaï.

Subodh Gupta, Spill.

Huma Bhaba, The Orientalist.

Huma Bhaba, Untitled. 

Sun Yuan & Peng Yu, Old Persons Home. On arrive là à ce qu'il y a de plus intrigant, troublant dans cette expo. Des vieillards en fauteuil roulant, plus vrais que nature. Ils représentent d'anciens dirigeants de ce monde, mais je dois être trop jeune, je n'en ai pas reconnu un seul.

Celui là est ultra flippant non ?
Bharti Kher, An absence of assignable cause.
C'est un coeur de baleine géant, pas franchement glamour me direz vous, mais si, puisque c'est fait avec des Bindi !

Wafa Hourani, Qalandia 2067.
Enfin un peu de poésie dans ce monde de brut. Une maquette du ckeck point de Qalandia entre le nord de Jerusalem et le sud de Ramallah un siècle après la guerre des Six jours.





Shirin Fakhim, Tehran prostitutes. Au premier abord ça a l'air  fun, des poupées avec des seins énormes, des chaussures etc ... Mais quand on lit un peu la description c'est vachement moins drôle. Il s'agit de représenter la prostituée de Téhéran selon les codes occidentaux. Je m'explique. Il y a des prostituées en Iran comme partout ailleurs, il s'agit de femmes qui deviennent prostituées pour survivre et échapper à un contexte familier douloureux, la violence contre les femmes, le manque de liberté, etc... Sauf qu'elles ne ressemblent en rien à l'image de prostituées qu'on se fait en France, elles sont beaucoup plus discrètes ... Ca donne à réfléchir.




Shadi Ghadirian, Like everyday series. J'aime quand l'art devient drôle et politique. Des femmes voilées, leur visage est remplacé par un objet ménager. Symbole de la réduction de la femme à son rôle de ménagère.

Zhang Dali, Chinese offspring. Deuxième oeuvre la plus étrange, la plus boulversante. Des mannequins, blancs, nus, pendus par les pieds, avec tous un numéro dans le dos. Interprétez cela comme bon vous semble ...




TV Santosh, Stitching an undefined border.
Liu Wei, Love it! Bite it!
J'aime le nom, un peu moins le concept. Des bâtiments connus ou pas, faits avec des os de chiens à mâcher. Un truc pareil ça ne s'invente pas.
Kader Attia, Ghost.
Troisième oeuvre laplus étonnante, flippante, dérangeante. Des femmes en aluminium réunies pour ce qui semble être un culte collectif, à quoi, on ne sait pas. C'est l'envers du décor qui est juste très flippant.
Voilà l'envers du décor. Du vide. Des fantômes.
Jitish Kallat, Eruda. Un vendeur de livres en Inde, qui ne sait lui même pas lire mais qui apparemment sait très bien vanter les mérites de romans qu'il n'a jamais lus ...

Je ne sais plus ni le nom, ni l'auteur, alors on va dire que c'est juste une roupie indienne géante (désolée!).

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