dimanche 20 mars 2011

Ma part du gâteau.

Klapisch et moi c'est une grande histoire d'amour. Le péril jeune est un petit bijou. Le duo L'auberge espagnole + les poupées russes sont géniaux. Sans oublier Paris, vraiment merveilleux. Puis Un Air de Famille aussi qui est un délice. 
Le génie de Klapisch c'est de savoir nous parler des êtres humains, des petites choses de l'être humain, de mains qui se frôlent, de jupes qui virevoltent, des moues, des interrogations. Je ne sais pas combien de fois j'ai vu sur des blogs la tirade sur l'amour dans les poupées russes : "c'est quoi ce bordel avec l'amour là ? ..." La magie de Klapisch c'est de parler aux êtres vivants de ce qu'ils connaissent, de ce qu'ils rêvent. Son portrait de la jeunesse est juste à souhait. Qui n'a jamais rêvé de partir en Erasmus après l'auberge espagnole et de chanter No Woman No Cry avec sa bande de potes ? Après Paris, on a tous envie de vivre notre vie à fond et de courir dans les champs. Et que dire des relations familiales évoquées dans Un air de famille ? 
Bref, Klapisch je t'aime d'amour. 
Sauf que je suis allée voir Ma Part du Gâteau. Et là c'est le drame. 
Je ne partais déjà pas convaincue à la base. La bande annonce ne m'avait pas enchanté plus que ça. 
J'ai trouvé ce film tiré par les cheveux de A à Z, c'était "gros", prévisible et chiant.  SPOILER A VENIR ! Sur fond de crise sociale, une mère de famille part travailler à Paris et bingo elle se retrouve à bosser chez un enfoiré de trader de 35 ans, célibataire qui collectionne les gonzesses et l'argent. Bien sûr le monsieur se rend compte au milieu du film que sa vie à courir après l'argent c'est de la merde, évidemment elle, elle veut se venger, alors elle fait n'importequoi. On a le droit à un beau discours pour nous dire que le capitalisme c'est mal, que ces pauvres gens ont tout perdu. Mais fuck quoi et après ?



On sent venir les choses, il n'y a aucun suspens, pas de rythme, rien de bien folichon, pas d'émotion, tout au plus quelques petits rires parfois (pour des trucs encore une fois prévisibles).

C'est moi ou il est vraiment mignon le gillou ?
Bref, Cédric tu m'as déçu là. Faudra revoir ta copie pour la prochaine fois. 

Puis, pour finir, ce soir "Paris" passe à la télé et pour changer de la réplique de R.Duris voilà MA réplique culte à moi de Klapisch. 


« En voyant cette fille, magnifique, je me suis dit que c’était vraiment horrible la beauté. Puis alors rajouté à la jeunesse c’est carrément injuste, presque indécent. » J’observais son visage, ses sourcils, ses yeux, sa bouche, elle avait un visage sublime. Je me suis dit mais pourquoi, pourquoi elle, pourquoi elle, elle est aussi belle, et pourquoi les gens autour sont pas…, sont pas moches, mais disons qu’ils sont banals, invisibles. Il y a quelque chose d’affreux là dedans, c’est vraiment dégueulasse la beauté. »
Fabrice Luchini, Paris.

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