lundi 29 novembre 2010

Marie Antoinette et Cie.

Marie Antoinette d’Antonia Fraser.



     Comme beaucoup de mes lectures, ce livre a une histoire. 650 pages. J’avais commencé à le lire il y a quelques années mais j’ai du abandonner au bout de 200 pages, c’est une biographie et c’est long les biographies. Je m’y suis remise en revenant de vacances cet été et je l’ai fini là mi-novembre (oui oui 2 mois et demi pour lire un livre, ça va, ça va hein …). En fin de compte, c’était assez facile à lire, c’est rempli de détails, d’anecdotes et quand je fermais les yeux, je pouvais aisément m’imaginer au XVIIIème siècle entourée d’Antoinette et de sa cour. C’est un délice de s’endormir en se sentant « princesse », en s’imaginant dans ses belles robes. Avoir de nouveau 5 ans et s’imaginer dans de grandes et belles robes, que demander de plus ? Concernant la vérité historique, je ne peux rien en dire, c’est la seule biographie que j’ai lu d’elle et mes connaissances sur Marie Antoinette s’arrêtent au film de Sofia Coppola. Je pense d’ailleurs que je vais incessamment sous peu m’atteler à la biographie de Stefan Zweig. Marie Antoinette est un personnage fascinant. Je crois que je vais d’ailleurs me mettre de plus en plus aux biographies, c’est … passionnant. Lire cette biographie c’était un peu comme mieux connaître cette époque, ces enjeux, ces personnages importants. J’ai un peu renoué avec ma passion secrète de l’histoire (oui oui très secrète je vous l’accorde).

Portrait d'Elisabeth Vigée-Lebrun

Marie Antoinette est souvent décrite comme une personne frivole, légère, dépensière, aimant la mode, passant son temps à s’amuser sur les deniers publics … Ici, Antonia Fraser sans démentir ces traits de sa personnalité la décrit également comme une victime. Dernière archiduchesse de l’empereur d’Allemagne François Ier et de la célèbre Marie-Thérèse, alors que ses sœurs sont toutes destinées à un Prince de sang, à devenir reine d’ici ou d’ailleurs, elle ne deviendra Dauphine de France (puis Reine) que suite à la mort de sa sœur ainée qui était alors destinée au petit Louis. Marie Antoinette n’aura pas eu l’éducation nécessaire pour devenir reine de France et le paiera cher … Instrument politique pour sa mère, elle sera tout de suite déconsidérée en France, appelée « l’Autrichienne », jamais tout à fait française, mais plus vraiment autrichienne … Finalement, c’est une biographie très « féministe » dans le sens où Antonia Fraser nous montre le destin des femmes de cette époque, simple objet, simple victime de ce que leur famille avait prévu pour elles – et ce bien avant leur naissance. Je ne sais pas si tous les historiens ont une image aussi indulgente du personnage mais c’était vraiment très instructif du début à la fin.

Tableau de Marie Antoinette avec ses enfants de Elisabeth Vigée-Lebrun.


Paradoxalement, mes passages préférés sont ceux du début, son enfance, sa jeunesse, son mariage, le début de sa vie en France avec le dauphin, ses difficultés à « procréer », une jeune Marie Antoinette, une adorable et touchante Marie Antoinette. Les moments les plus noirs, les plus tristes, quand ils fuient Versailles contraints et forcés sont moins intéressants, plus lents… Ca redevient intéressant dans les toutes dernières pages, son procès, sa dignité, l’humiliation, tellement habituée aux fastes de la cour pendant toute sa vie.
Bref, vous n’avez pas fini d’entendre parler de Marie Antoinette par ici.

Sinon, quant au film de Sofia Coppola, qui s’est inspirée de ce livre, je l’ai revu pendant que je lisais le livre et j’aime toujours autant le film même si ça ne colle pas vraiment à la réalité. J’aime le coté « rock » que Sofia Coppola lui a donné, j’aime la musique décalée, j’aime l’abondance de bouffes, de fringues … Belle retranscription de Sofia Coppola.

Image tirée du film de Sofia Coppola.

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